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Sécurité sanitaire des aliments - 15/04/2018

Publié le
16/4/2018
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  • Contaminants – Plomb – Denrées alimentaires – Gibiers : L’ANSES recommande de limiter la consommation de gibier sauvage

En 2015, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait été saisie par les Directions Générales de l’Alimentation et de la Santé afin d’apporter son expertise sur la question des risques sanitaires liés à la consommation de gibier au regard des contaminants chimiques environnementaux (dioxines, PCB, cadnium et plomb).

En effet, bien que la présence de ces contaminants dans certaines denrées alimentaires soit réglementée (entres autres par le règlement (UE) n°1881/2006), aucune teneur maximale n’a jamais été fixée pour les gibiers.

Il était donc demandé à l’Agence d’établir le niveau de contamination actuel des viandes de gibier, les conséquences pour la santé humaine et des recommandations de consommation.

Dans son avis, l’ANSES conclut que les données actuelles de consommation et de contamination des viandes de gibier ne sont pas suffisantes pour déterminer l’exposition des consommateurs et les risques liés. Elle relève en revanche une préoccupation sanitaire majeure concernant le gibier sauvage : la présence du plomb dans la viande, provenant principalement des munitions utilisées par les chasseurs.

Dans l’attente de données complémentaires, l’ANSES recommande pour l’instant de limiter la consommation de gibier sauvage « à une fréquence occasionnelle (de l’ordre de trois fois par an) ».

Elle déconseille en outre la consommation de gibier sauvage aux femmes en âge de procréer et aux enfants.

  • Contaminants physico-chimiques – Acrylamide : Règlement acrylamide : L’ANIA met à disposition des outils pour mieux appréhender les nouvelles obligations des exploitants

Fin mars, l’ANIA (Association nationale des industries alimentaires) a organisé plusieurs conférences en ligne pour mieux comprendre le nouveau règlement européen (UE) 2017/2158 du 20 novembre 2017 établissant des mesures d’atténuation et des teneurs de référence pour la réduction de la présence d’acrylamide dans les denrées alimentaires.

Les supports écrits de ces présentations ont été mises à disposition sur le site internet de l’association (https://www.ania.net/alimentation-sante/acrylamide-compte-rendu). En complément, l’ANIA a annoncé la parution d’un guide sur l’application du règlement acrylamide.

Pour rappel, ce règlement est entré en vigueur le 11 avril et concerne l’ensemble des exploitants fabricant et mettant sur le marché les produits suivants :

– Frites, chips, snacks, crackers…
– Café, succédanés de cafés,
– Biscuits, gâteaux, pains d’épices…
– Pains, céréales de petit déjeuner,
– Aliments pour nourrissons ou enfants en bas-âge.

Il oblige les exploitants concernés à mettre en place des mesures d’atténuation appropriées en vue d’atteindre des teneurs en acrylamide qui soient aussi faibles que possible, et inférieurs aux teneurs de référence.

  • Résidus – Pesticides – Contrôles : Mise en place d’un programme de contrôle européen des teneurs maximales en résidus de pesticides des denrées alimentaires

Le règlement d’exécution (UE) 2018/555 du 9 avril 2018 met en place un programme de contrôle pluriannuel et coordonné pour les années 2019, 2020 et 2021, visant à garantir le respect des teneurs maximales en résidus de pesticides dans et sur les denrées alimentaires d’origine végétale et animale et à évaluer l’exposition du consommateur à ces résidus.

Ce programme oblige les États membres à prélever et analyser des échantillons pour les combinaisons de pesticides et de produits indiquées en annexe I du règlement, qui représentent les denrées alimentaires constituant les composantes principales du régime alimentaire dans l’Union européenne. Les lots qui seront soumis au contrôle devront être choisis aléatoirement.

L’annexe II du nouveau règlement fixe le nombre d’échantillons de chaque denrée alimentaire à prélever et analyser. A noter que les aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge et les produits issus de l’agriculture biologique sont concernés eux aussi par ces mesures d’échantillonnage.

Les États membres devront communiquer les résultats obtenus au mois d’août de chaque année pour l’année passée.

Le règlement entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Il abroge le  règlement d’exécution (UE) 2017/660 qui continue à s’appliquer jusqu’au 1er septembre 2019 pour les échantillons analysés en 2018.

  • Contrôles – Inspections – Plan annuel – Fruits et légumes : Publication des résultats du contrôle annuel de la qualité des fruits et légumes frais par la DGCCRF

La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) vient de présenter les résultats de son enquête annuelle sur la qualité des fruits et légumes frais ayant pour objectif de vérifier leur conformité aux normes de commercialisation et aux règles d’étiquetage et d’hygiène.

Des résultats peu positifs puisqu’elle relève, sur l’année 2016, une augmentation de 17% de non-conformités par rapport à l’année précédente. Sur 8500 établissements, opérant à tout niveau de la filière, la DGCCRF indique avoir dressé près de 300 constats de non-conformité et adressé environ 2500 avertissements et 500 procès-verbaux.

Les manquements concernent principalement les mentions d’étiquetage qui sont, soient manquantes, soient erronées ou falsifiées (notamment en ce qui concerne l’origine des produits).

  • Résidus – Pesticides – Agriculture biologique : Rapport technique de l’EFSA sur les nivaux de résidus de pesticides présents dans les aliments conventionnels et biologiques

Dans un rapport technique, dont les résultats ont été publiés le 12 février, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a pu comparer les niveaux de résidus  de pesticides présents dans les denrées alimentaires conventionnelles avec ceux des aliments issus de l’agriculture biologique.

L’étude, au cours de laquelle ont été analysés plus de 30 000 échantillons (dont environ 2000 échantillons de produits bios) au cours des années 2013 à 2015, montre que :

  • Des pourcentages qui s’abaissent respectivement à 6,5% de produits comportant des pesticides et 0,2% de taux de dépassement de LMR, pour les échantillons de produits bios.

Des résultats qui permettent notamment de rappeler, qu’au delà d’une contamination involontaire (proximité d’un champ conventionnel…), le règlement (CE) n°834/2007 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques autorise, lorsque leur utilisation est justifiée et nécessaire, les pesticides dérivés de sources naturelles en agriculture biologique.